Revue SBR Revue Novembre 2018
N° 26/2

sommaire

• Edito : Un congrès annuel, défi relevé ! par Maxime Rotenberg
• Cas cliniques : Traitement orthopédique des classes III par stimulation de la croissance du maxillaire | Dr Carine Ben Younes-Uzan
• Paléodont : De la quadrupédie à la bipédie | Dr Djillali Hadjouis
• Vie de la Société : Interview Pr Édith Lejoyeux – Retour sur les
• Journées bioprogressives – Save the dates – Album photos 16es journées à Saint-Malo
• Varia : ATM et gestion du stress | Dr Marc-Gérald Choukroun et Dr Wacyl Mesney
• Conférence plénière en éducation fonctionnelle 2017
• Nouveautés techniques : Photo dentaire numérique | Paul Azoulay
• La vie au cabinet : L’assistante dans le traitement bioprogressif | Véronique Barthet-Favart | Dr Frank Pourrat
• Psychologie médicale : De l’hyper-émotivité à la phobie sociale | Dr Marc-Gérald Choukroun
• Evidence based : L’orthodontie fondée sur les preuves | Dr Martial Ruiz
– * Mémoire d’étudiant : Étude comparative de deux systèmes d’expansion maxillaire | Dr Pierre Lepelletier
• Lu pour vous | Dr Philippe Amat

Cas cliniques : Traitement orthopédique des classes III par stimulation

de la croissance du maxillaire | Dr Carine Ben Younes-Uzan Le manque de développement du maxillaire génère un hyper-développement mandibulaire
dans les trois plans de l’espace.

Cette insuffisance de croissance est tout à fait rattrapable et majorable, d’autant plus que l’enfant est jeune avec de la croissance à venir. L’utilisation d’appareillages fonctionnels permet aux dents maxillaires de recevoir les stimuli masticatoires, et au maxillaire de se développer dans les trois plans de l’espace en même temps que la mandibule se repositionne.

Paléodont : De la quadrupédie à la bipédie | Dr Djillali Hadjouis
_En dépit d’une forte implication depuis une vingtaine d’années dans des champs anatomiques méconnus ou peu abordés en anatomie, en anatomie comparée, en zoologie, en paléontologie ou en paléoanthropologie, la communication dans ces domaines apparaît hélas encore aujourd’hui comme nouvelle. Pourtant, les sources bibliographiques qui ont contribué à mettre en pratique les postulats et leurs développements analytiques sont plus conséquentes (pour plus de détails, voir la bibliographie sur le site djillali-hadjouis.fr) ; de même, des thèses universitaires (MNHN, universités de chirurgie dentaire, écoles d’ostéopathie) ont été soutenues avec grand succès (Cho, Carré, Siffre, Lahousse…) et ne devraient plus susciter un quelconque caractère inédit, compte tenu des exemplaires démonstratifs pris sur de larges collections archéologiques.
De quoi s’agit-il ? La triple spécialité de l’auteur – paléontologie quaternaire des vertébrés, paléoanthropologie et paléopathologie dentaire et osseuse – a été mise à contribution pour la compréhension d’un concept d’équilibre postural quadrupède et bipède selon une architecture anatomique holistique afin que soient mieux appréciés les rapports biomécaniques et biodynamiques de cause à effet, cette démarche s’inscrivant à partir d’individus ou de populations dites normales, anormales ou pathologiques. Dès lors que ces trois frontières sont délimitées selon leurs informations différentielles anatomiques et nosologiques, les critères retenus, qu’ils soient occlusal, basicrânien, vertébral ou appendiculaire, apparaissent nettement plus explicites. Autrement dit, l’analyse d’une asymétrie cranio-faciale (hémiplégie, plagiocéphalie, asymétrie verticale par hypomandibulie…), d’une cypho-scoliose ou d’une dysplasie de la hanche chez l’homme bipède est menée avec plus de données sur leur architecture. Cet article ne traitant ici que de l’asymétrie posturale, le lecteur trouvera une documentation plus approfondie dans les travaux d’anatomie comparée de Le Double (1903, 1906, 1912), les nombreux travaux de Delmas depuis 1938 et ceux de Vallois

Varia : ATM et gestion du stress | Dr Marc-Gérald Choukroun et Dr Wacyl Mesney
Les troubles de l’ATM sont souvent liés àune situation de stress. Nous proposons de faire le point sur les différentes thérapies.

La vie au cabinet : L’assistante dans le traitement bioprogressif | Véronique Barthet-Favart | Dr Frank Pourrat
Les compétences et connaissances de l’assistante dentaire lui permettent de s’investir dans l’éducation thérapeutique du patient.

Psychologie médicale : De l’hyper-émotivité à la phobie sociale | Dr Marc-Gérald Choukroun
Chacun de nous craint plus ou moins le monde extérieur. Pour les plus craintifs, le terme médical réservé est celui d’agoraphobie.
Ceci implique des comportements très variés, en lien avec les difficultés d’adaptation à l’environnement et aux relations interhumaines. Pour les psychanalystes, la cause serait due à des pulsions sexuelles brimées ou exacerbées dans la petite enfance. Le fantasme de l’agoraphobe correspondrait donc à un conflit entre l’exhibition et la pudeur. Nous avons développé un concept à partir du syndrome d’hyperémotivité, qui met en relation un état d’insécurité intérieure avec des comportements de protection. Il semble que l’être humain – mais aussi tous les animaux – ait une peur génétique des dangers que présente l’environnement, auxquels il doit faire face par des stratégies de défense tant comportementales que psychologiques et physiologiques.
Cette peur est complétée par la peur de l’autre, comme rival et objet dans l’environnement. Après considération des effets et des causes de cette phobie générale, nous envisageons son expression dans le cadre clinique de l’orthodontie.

Evidence based : L’orthodontie fondée sur les preuves | Dr Martial Ruiz
L’interprétation d’une étude clinique est indissociable de l’analyse des tests statistiques qui y sont employés. Les statistiques sont des outils indispensables à la recherche médicale. Pour autant, si leur mise en oeuvre est affaire de spécialistes, l’interprétation de leurs résultats est généralement à notre portée. Et si la vulgate populaire prétend que l’on peut faire dire n’importe quoi aux statistiques, ce n’est que méconnaissance de ses règles.

Mémoire d’étudiant : Étude comparative de deux systèmes d’expansion maxillaire | Dr Pierre Lepelletier
L’expansion orthopédique intermaxillaire peut être réalisée par différents dispositifs et avec des intensités de forces variables. Une expansion est qualifiée de rapide lorsqu’elle est d’environ 0,5 mm/jour et de lente quand elle est de l’ordre de 0,5 mm/semaine (1). L’expansion maxillaire rapide, d’abord décrite par Angell (2), permettrait d’obtenir le maximum d’effet orthopédique (3)(4). Cependant, l’expansion lente est parfois considérée comme plus stable, car elle permet une réossification et un développement vasculaire concomitant à l’expansion (5)(6).
En se basant sur le modèle déjà pratiqué en médecine pour le contrôle glycémique ou de tension artérielle (7)(8), les équipes de Dental Monitoring™ ont développé une application permettant un suivi à distance et en temps réel des mouvements dentaires (9). À partir de photographies prises par le patient via son smartphone et d’une empreinte numérique, les algorithmes peuvent mesurer le déplacement de chaque dent dans les trois dimensions.
L’expansion maxillaire réalisée à l’aide d’un dispositif sur deux bagues a une visée orthopédique mais entraîne également des mouvements au niveau orthodontique. L’objectif principal de cette étude était de comparer les effets dento-alvéolaires de deux appareils d’expansion maxillaire, le disjoncteur à vis Hyrax® et le Leaf Expander®, en utilisant des empreintes numériques et le logiciel Dental Monitoring™. L’objectif secondaire était de comparer la cinétique de l’expansion entre ces deux appareils.